Petite annonce en poésie urbaine

Un mur qui borde la ruelle des Vaux, chemin qui mène le promeneur vers le jardin du Val Nançon, au pied des remparts de la haute ville de Fougères en Bretagne Orientale.
Au-delà du mur, une fenêtre de verdure citadine.
Sur le mur, une fenêtre poétique sous forme d’une plaque de bois sur laquelle un inconnu a laissé une petite annonce :

Manquer,
Héritier du manque, depuis toujours je te cherche désespérément, au détour des chemins, dans le fracas des villes, la pénombre des bois, l’eau bruissante des torrents… Je marche et je me noie dans le regard éploré des mères, l’ombre d’un père, la masse compacte du silence.
Est-ce cela aimer ? Attendre ce qui ne viendra jamais !
H. vieillissant cherche F. inaccessible – s’adresse à la Chronique du temps qui passe et des impasses…
Ce journal est mon quotidien

Clin d’œil de balade et cliché pour pérenniser l’anecdote en image.

© Jean-Marin Wibaux
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